Après la dissolution du monastère en 1803, les bâtiments ont été partiellement démolis. L’ouverture de la cour du monastère résultant de la démolition de l’aile sud en 1885 a certes signifié une perte du point de vue architectural, mais a symbolisé un renouveau social et a apporté, avec la lumière et une certaine profondeur de l’espace, une nouvelle qualité. Le réaménagement du monastère de Wedinghausen concilie les espaces antagonistes que sont fermeture et ouverture. Le visiteur pénètre désormais de nouveau dans une cour de monastère délimitée, tout en percevant une succession linéaire d’espaces, qui mène de l’univers intérieur du monastère vers le monde extérieur.
La cour du monastère. La cour du monastère est un lieu de paix intérieure et de recueillement. La sobriété du revêtement de sol et l’austérité du rythme représentent l’univers intérieur du monastère et rendent sensible le caractère sacré du lieu. Le visiteur est invité à appréhender l’espace et le temps différemment et à percevoir le temporel et le religieux dans une union harmonieuse.
Le pavillon de lumière. Le pavillon s’élève à l’emplacement de l’ancienne aile sud. Il marque la limite de la cour du monastère, sans clore la cour de nouveau. La forme de bâtiment retenue et l’impression sur la façade renvoient de manière moderne et abstraite aux bâtiments voisins, qu’elles mettent de nouveau en relation, surmontant ainsi l’absence de contigüité.
La chambre de verdure. La chambre de verdure renvoie à l’ancien jardin monacal et à la forêt se trouvant à proximité. Son espace vert et vivant tranche sur la sobriété et l’austérité de la cour du monastère introvertie et évolue entre architecture et nature.